Cosme 1er - Des miettes au festin
Scénariste : Olivier Peru
Dessinateur : Francesco Mucciacito
Coloriste : Digikore Studios
Editeur: Soleil
L'histoire
Alexandre de Médicis, le petit fils de Laurent le Magnifique, vit dans la débauche et exerce son pouvoir de manière tyrannique. Lorenzo, qui vit dans son ombre, subit toutes ses brimades. Son humiliation est telle qu'il en vient à se venger en le tuant. Au lieu de prendre sa place sur le trône, il s'enfuit. Les grandes familles de Florence décident de mettre un autre Médicis au pouvoir afin de garder le soutien de Charles Quint. Il s'appelle Cosme et il n'a que dix-huit ans. Ils voient en lui le parfait pantin. Il est docile, pauvre et peu expérimenté. De plus, il semble dépourvu de toutes passions et de toutes ambitions.
Mais Cosme va les surprendre, une fois arrivé au pouvoir, il va révéler sa véritable nature et se montrer encore plus manipulateur que ceux qui avaient tenté de le manipuler. Il va être rusé, impitoyable, belliqueux et fin stratège. Il semble être de ceux qui vont marquer son siècle.
Mon avis
Comme pour les tomes précédents, l'histoire des Médicis interprétée par Olivier Peru nous est contée au travers de la ville de Florence en voix off. On est à nouveau plongé dans les jeux de pouvoir, d’influences et de manipulations. Cosme se montre extrêmement habile et rusé dans ces domaines. Toutefois, il est moins attachant que ses prédécesseurs. Le pouvoir le rend froid et impitoyable. Son acharnement pour se faire la peau de son cousin Lorenzo, n'y est pas non plus étranger. Le récit est captivant. Malgré la quantité d'informations, il est fluide et facile à comprendre. Les flashbacks dans des tons sépia sont utiles à la compréhension de la personnalité de Cosme et de Lorenzo.
Le dessin de Francesco Mucciacito est légèrement moins bien maîtrisé, principalement au niveau des visages qui semblent plus figés. Les décors par contre sont de toute beauté, aidés par une colorisation très lumineuse.
Bref, voici à nouveau un très bon tome pour une très bonne série. Cellle-ci n'a finalement rien à envier à "Games of Thrones". Elle nous donne une leçon de politique.
Tad