Le grand jeu
Série: Sherlock #3
Auteurs: Steven Moffat, Mark Gatiss, Jay
Editeur BD: Kurokawa
Une chronique Manga: Génération BD
En quelques mots…
Sherlock Holmes rencontre son némésis : le diabolique Moriarty.
L’histoire…
Alors qu’aucune enquête digne de son génie ne vient à lui, Sherlock Holmes s’ennuie fermement et déprime dans son appartement. Même son colocataire, le sémillant docteur Watson, ne parvient pas à le dérider.
Une violente explosion -anodine au 1er abord- va pourtant réussir à le sortir de sa torpeur.
Sur les lieux de l’explosion est retrouvée une enveloppe dont le destinataire est… Sherlock !
Très vite, un énigmatique et génial terroriste va se déclarer et soumettra le plus grand détective de Scotland Yard à 5 énigmes à résoudre endéans les 12 prochaines heures…
Mon avis…
L’énorme avantage de lire dans cette version manga les nouvelles histoires de Sherlock « by Steven Moffat » est le rythme de lecture que l’on peut imprimer à loisir…
Véritable série policière devenue culte en seulement quelques années, cette relecture de l’œuvre de Conan Doyle a toute sa place dans ce format. En effet, même en restant très concentré durant la totalité des épisodes, il y a toujours des éléments qui nous échappe, que l’on oublie car pris dans la tourmente des scènes…
Concluant de la plus belle des manières la saison 1 de la série, le manga correspond au 3ème épisode nommé : "Le Grand Jeu" (pour la petite histoire d’ailleurs, il fut le 1er épisode tourné).
Le scénario du manga colle toujours à celui de la série, au plus juste. Le seul souci que j’ai est dans la représentation des personnages. En effet, l’une des nombreuses forces de la série de la BBC est le jeu de ses acteurs. Hors ici, la mangaka ne parvient pas à retranscrire les émotions et les mimiques des différents protagonistes. Le pire pour moi est l’absence du machiavélique infernal de Moriarty….
Dans la série, on montait crescendo en puissance, on découvrait, l’acteur Andrew Scott qui jouant un Moriarty joueur, drôlement sarcastique, s’amusant de la situation, lançant des bons mots et nous montrant sa palette d’expressions du visage. Dans ce manga, rien de tout ça…
Mais pour le reste, si vous voulez revivre cet épisode à un rythme plus lent, vous attarder plus longuement sur les dialogues, les situations, les pensées de Sherlock qui vont à la vitesse de la lumière, laissez-vous tenter ! Libre à vous ensuite une relecture télévisuelle de cet épisode !
Si vous hésitez encore, 2 derniers points :
Tout d’abord, mon épouse n’a jamais lu un manga dans le sens de lecture original. Ici, à mon grand étonnement, elle s’est essayée d’elle-même avec succès à cet exercice, puis a enchainé avec les 2 premiers volumes de la collection !?! Voilà qui pourra être une façon d’ouvrir certains réticents à la culture nippone de franchir ce cap.
D’autre part, Kurokawa nous offre une édition très alléchante: format « Luxe », offrant un confort de lecture maximal sans que l’ouvrage ne soit trop pesant à la longue, ainsi qu’une jaquette mate et très qualitative avec un lettrage argenté.
Pour en savoir (encore) plus…
Pour découvrir la suite des aventures de ce Sherlock du XXIème siècle, il va falloir vous armer de patience : l’auteure ayant des soucis de santé, la prépublication du 4ème volume est toujours en cours au Japon…
En attendant, vous pouvez vous rabattre sur notre chronique du 1er tome, qui est visible ici.
Milan Morales