Afin de débuter la lecture de cette chronique, suivez bien vite  >> ce lien <<.  pour visionner la bande annonce de la série.

Foa est un jeune forgeron de 14 ans  œuvrant dans le village de Lightyard. Son rêve ? Forger des lames exceptionnelles à destination des chevaliers Egides, grands protecteurs de son village. Malheureusement, son rêve va s’envoler lors d’une nuit de pleine lune où son village se trouve sous la menace des faucheurs, entités démoniaques sanguinaires. le destin semble indiquer à Foa que le temps est venu pour lui de prendre les armes...

À l'issue de la Moisson nocturne, Foa, Raust, Pilin et Hatal sont séparés et projetés bien loin de leur paisible village par la mystérieuse Alkanost Hatal rejoindra la guilde de l’Arcane ; Pilin intégrera l’école de l’Acuité ; Foa suivra la formation du Rempart du salut ; Raust lui devra devenir faucheur. Si leurs destinations respectives n'ont rien en commun, tous les quatre doivent faire leurs preuves dans un monde qui leur est encore inconnu, et où ils vont découvrir, souvent malgré eux, des vérités qui bousculeront leurs conceptions et leurs repères...

Le Comte de Hurstland reçoit un message de menaces qui n'annonce rien de bon. Alors que Foa doit commencer son entrainement avec des armes réelles, les chevaliers Égides sont tous conviés à la capitale afin d'en protéger la Cité, indépendamment des besoins de leurs villages. Ils se voient contraints de tout abandonner, même s'ils sont certains que c'est un piège. Malheureusement, ils ne sont pas conscients de l'ampleur du mal qui les attend, ni du réel but de leurs opposants...

Ce qu’on en a pensé…

Le 1^er opus de cette série estampillée « Dark Fantasy » est paru en Janvier 2019.  Depuis, les éditions Meian ont enchainé avec les volumes 2 & 3 en avril, puis en septembre.

Cette série a la particularité d’être écrite par un français et mise en images par un coréen, Kim Jae-Hwan, qui a commis « Demon King » ou l’adaptation de «World of Warcraft ».

Notre première impression lors de l’ouverture de cette saga fut assez mitigée : énormément d’informations à appréhender ; présentation du village, des personnages principaux et secondaires, découverte du bestiaire, des chevaliers Égides et de leurs pouvoirs assez complexes, puis on passe sans pause à l’attaque des Faucheurs, qui remet tout en question…  On n’a vraiment pas entre les mains un Shônen classique tellement son univers est touffu ! Ce n’est d’ailleurs qu’en enchainant avec la lecture du second opus que l’on a pu réellement s’immerger dans cet univers.
C’est à partir donc du 5^ème chapitre que l’on se rend compte de la richesse contée par son scénariste Jay Skwar!

Ainsi, notre intérêt pour l’histoire grandit au fur et à mesure des chapitres.  Graphiquement aussi, on perçoit que le mangaka est lui aussi beaucoup plus à l’aise en nous proposant des cases plus aérées, mieux composées.  La différence est d’ailleurs frappante entre le 1er tome et les suivants: la lecture se révèle bien plus fluide et naturelle, prévue en est que l’équilibre entre le dessin et l’histoire a bien pris, créant ainsi une très belle alchimie!  Enfin, pour clore ce point, les planches sont bien plus lumineuses dans les 2 tomes suivants…

Vous l’aurez donc compris : n’achetez pas “juste” le #1 sans le suivant ; vous risqueriez tout simplement de passer à côté d’une très chouette série.

Dernier point qui a son importance : quelque soit le breuvage, si le flacon n’est pas attrayant, on risque de passer à côté d’un beau parfum…. Et c’est définitivement le point fort des éditions Meian : une reliure impeccable, des maquettes attrayantes, une impression fine sans bavure sur un papier de qualité.
Que nos autres éditeurs partenaires n’y voient pas malice, mais le travail des editions Meian sur l’objet-livre est fantastique et joue hors-catégorie !

Enfin, cerise sur le gâteau, ils ont aussi pris l’habitude d’imprimer les premières pages en couleurs, ce qui nous donnent vraiment envie d’entrer dans leurs histoires !

Pour en savoir (encore) +…

Ce manga a déjà eu droit à une première édition en 2017 (, mais le scénariste n’était pas heureux de son association avec la dessinatrice Kaya Tachibana (japonaise, ayant un style fort Shôjo) et avait alors préféré arrêter la série, avant de rencontrer Kim Jae Hwan et de tomber en pamoison devant ses traits.  Le reboot alors a coulé de source avec le résultat que l’on a aujourd’hui dans les mains.

Pas encore d’annonce officielle pour le #4, mais selon l’auteur, sa série devrait être close en maximum 30 volumes, sur 2 saisons.

 

Milan Morales