Cigarette and Cherry
Dessinateur : Daishiro Kawakami
Editeur: Kana
Résumé des tomes 1 et 2 :
À peine arrivé à l'université, un jeune homme encore vierge s'est promis de trouver une petite amie. C'est alors qu'il fait la connaissance d'une sublime étudiante plus âgée que lui. Mais la senpai repousse toutes les tentatives d'approche de ce kôhai déterminé mais complètement inexpérimenté, qui tire son peu de savoirs de livres de drague. La cause est-elle perdue d'avance...?
Leur relation fait un pas en avant lorsqu’il prend son courage à deux mains et qu’il propose à la jeune femme d’aller voir un feu d’artifice avec lui.
Sur le chemin du rendez-vous, il manque de se faire renverser par un camion… ! Mais tout ceci n’est rien face à l’obstacle de taille qui va bientôt se dresser devant lui.
Les sentiments du jeune kôhai vont être mis à rude épreuve…
Avis :
Cigarette and Cherry fait partie de la jeune collection « Life » de Kana avec les titres Just not Married, First Job et New Life! Parue au Japon en 2017, cette série compte déjà huit tomes et devrait se terminer en dix volumes.
Pour nous faire découvrir au mieux la série, les éditions Kana sortent les deux premiers tomes en même temps et on leur dit merci, car nous avons été agréablement surpris par cette nouveauté.
A première vue, la jaquette ne paie pas de mine, avec son dessin simple d’une jeune femme fumant une cigarette. Petit truc sympa, l’étiquette collée dessus « Fumer tue » avec une petite phrase attractive en plus sur chacun des tomes.
Avec le pitch de ce manga : un jeune homme vierge entrant à l’université après trois ans dans un lycée pour garçon et en quête de sa première conquête, je ne m’attendais vraiment pas à être happée par cette histoire.
Car bien entendu, des techniques de drague à la mords-moi le nœud il y en a. Un paquet même, et toutes plus ridicules les unes que les autres. Mais, c’est surtout la mise en scène qui est réellement très bien pensée dans ce manga. Et là, je pense sincèrement que l’on est réellement dans l’innovation et qu’on pourrait même détenir une petite perle entre nos mains.
Oui, ce manga a vraiment une singularité particulière. Tout d’abord les personnages sont vraiment bien pensés. Le kôhai (plus jeune) plutôt grande gueule, immature avec une tête de racaille mais paradoxalement sensible, authentique, gentil et sincère. La senpai (plus âgée) quant à elle est belle, douce et attentive, mais paradoxalement distante, meurtrie et d’une répartie cinglante. Le tout donne un mélange détonnant.
L’histoire est touchante, on se laisse porter de plus en plus dans la vie de cette senpai qui s’ouvre malgré elle grâce à ce kôhai bien trop collant.
L’auteur prend le parti pris de ne pas donner de noms aux personnages, les affublant de surnoms tels que « kôhai », « senpai » ou encore « blondinette », « cigarette « ou « le nouveau » pour le propriétaire du café qui est l’un des deux seuls lieux avec l’université où se déroulent principalement leurs échanges.
Une simplicité divulguée dans de cours chapitres (12 par tome de 160 pages) racontant chacun un moment de vie ou de découverte l’un de l’autre, avec, à la fin de chacun d’eux, une scène bonus reprenant un petit gag concernant la situation que l’auteur avait mis en scène. Le tout comprenant chaque fois de l’humour, de la sensibilité et même parfois de la poésie, les magnifiques dessins de Daishirô Kawakami complétant parfaitement le tout.
C’est vraiment un petit coup de cœur et il me tarde de pouvoir lire le troisième tome qui sortira le 20 novembre prochain !