China Li à Pairi Daiza

Casterman a mis les petits plats dans les grands en conviant les journalistes à la présentation du prochain album de Jean-François Charles et Maryse, intitulé « China Li ». C’est en effet une journée presse qui se déroulait dans la maison du Thé, au pavillon chinois de Pairi Daiza !

 

Eric Domb, le maitre des lieux qui nous a accueilli, a expliqué avoir rencontré les Charles en 2013 par hasard. En visitant un magasin d’antiquités, il a aperçu une des toiles de Jean-François et a demandé au commerçant de le mettre en rapport avec l’artiste. Et ensuite tout s’est enchaîné…

 

Jean-François et son épouse ont visité le parc et le pavillon chinois avec leurs petits-enfants, l’ont trouvé magnifique et ce fût le point de départ de leur amitié et une idée et envie de réaliser une nouvelle série sur la Chine, programmé en trois tomes. Jean-François a aussi illustré nombre de panneaux dans le parc Pairi Daiza.

 

Eric Domb souligne que les Charles sont guidés par la beauté, ont l’amour du détail et le tout permet aux lecteurs de ressentir un sentiment d’immersion totale ! En plus, les femmes que Jean-François dessine sont somptueuses ! Il nous a aussi fait le grand plaisir de nous montrer un grand recueil d’illustrations réalisées par Jean-François Charles.

 

La bande dessinée présentée par Benoît Mouchard, directeur éditorial chez Casterman

Les époux Charles sont allés en repérages en Chine, c’était leur premier voyage, mais ils avaient déjà imaginé et construit leur histoire et même déjà commencé à dessiner ; sur base de photos anciennes, de films d’époques, de livres, et grâce à la plénitude inspirée par le pavillon chinois de Pairi Daiza, tout cela était déjà réalisé. Toutefois, leur superbe séjour en Chine avec un excellent guide, bien que fatiguant (le séjour, pas le guide), leur a permis de mieux s’imprégner de l’atmosphère des lieux et les a poussés à modifier le scénario et donc aussi certaines planches ! C’est en effet plus facile quand on a vu les choses. Sur base de nombreuses photos de visages féminins notamment et du séjour dans l’hôtel colonial Astor House des années 20 à Shangaï ainsi que la visite de la concession française qui est restée plus ou moins intacte. Ils ont en effet logé dans la belle chambre au décor victorien qui a été occupée par le philosophe anglais Bertrand Russel, et Jean-François est allé acheter des pinceaux pour pouvoir dessiner dans cette belle chambre. Ils ont aussi visité la chambre dans laquelle a séjourné Charlie Chaplin.

 

L’histoire résumée par Maryse

China Li est le nom de l’héroïne. Son nom provient de la rivière Li et elle peint puis deviendra photographe. On parle du sort des femmes chinoises du début 20ème siècle et elle va traverser le siècle chinois jusqu’à nos jours. Les prochains tomes parleront donc des attaques du Japon, de la Grande Marche, du Grand Bond en avant, de Mao… Dans le second tome, Li la photographe retournera en Chine chercher son père Xang.

Maryse a rappelé également que le scénario s’écrit toujours à 4 mains, même si c’est Jean-François qui choisit l’idée de base, étant ensuite en charge de tout mettre en œuvre dans le dessin. Interrogée aussi sur les couleurs plus sombres que dans la précédente série India Dreams, Jean-François a expliqué qu’en Inde les couleurs sont chatoyantes, même dans la misère, mais qu’à la différence en Chine ce sont des couleurs grises. Ainsi les murs de briques par exemple sont peints en gris car le rouge symbolise l’empereur et donc il faut garder une sobriété dans les couleurs.

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